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La POESIE

 

aussi celle d’artisans, est parmi les niches de l’activité humaine celle qui fait débouler dans la vie toutes les couches de sens et qui les embrase. Elle est un point de vue, un angle duquel se perçoivent toutes les dimensions des panoramas, gros et petits plans. Elle est un regard et elle est une action : elle est création.

Au regard qui s’éveille, tout est poème

A la main qui travaille, tout devient beau.

Au cœur qui aime, tout devient présence.

A l’oreille qui écoute, tout silence devient musique.

A la gorge qui chante, tout l’univers répond.

Au méchant et à l’endormeur, la poésie fait la nique.

Elle est la couleur des voyelles, elle est le frottis des consonnes, elle est la parole de la parole.

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La PRIERE

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c’est la respiration des silences où les mots affleurent les temps d’éternité.

Prier, c’est entrer dans la geste humaine et spirituelle du Livre, geste qui s’écrit à chaque pas humain, à chaque œuvre. La répétition dans la prière est une manducation qui s’apparente à toutes les tâches, à tous les travaux ; la prière est un travail ; elle doit prendre du temps.

Le paradoxe est que le temps de la prière fait entrer davantage dans le temps et qu’il fait gagner du temps.

La prière chrétienne devient le tutoiement familier où le priant s’expose nuement et où Dieu s’expire de sa solitude (même trinitaire) pour risquer fragilement une rencontre avec chacun de nous.

L’Esprit priant en chacun, nous met en mesure de contempler le Christ et nous réveille de nos sommeils ; il instigue en nous une christification.

 

Le SERVICE

 

Le frère humain porte le tablier, il a un linge à la ceinture, il est en tenue de travail ; nous sommes les frères et les sœurs du service en ressemblant à ce Dieu « très bas » qui nous convoque dans la salle où tout est prêt pour le repas de la Pâque : il nous fait asseoir et nous sert chacun à notre tour.

Dans l’humanité, servir, c’est faire œuvre de guérison, c’est déboîter les violences de leurs inéluctables enchaînements.

Servir permet tous les recommencements.

Servir, c’est refuser de manger tant que mon frère a faim, c’est refuser de boire tant que mon frère a soif .

A chaque humain, un toit, du pain, de l’eau, des légumes et des tisanes, un vêtement, la prière, un banc à l’école et un outil.

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La RE-NATURE

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Une re-naturation généralisée, toutes éoliennes dehors ! Jean-Marie Pelt qui signait, il y a des lustres, son livre « L’homme renaturé » ne pensait sans doute pas vraiment à la dimension globale atteinte aujourd’hui par les défis de l’écologie et les questions d’environnement.

Les retours à la nature des années septante (au vingtième siècle), les mouvements alternatifs et communautaires de cette époque, au Larzac et ailleurs, les Arches de Lanza Del Vasto et les avatars non-violents de Mai 68 n’ont guère résisté à la vague de surconsommation d’aujourd’hui. Ce fut la mort des grands systèmes et des grandes idéologies face au règne de l’argent. Maintenant, ce sont les aléas de la crise financière et le démantèlement d’un système en décalage avec l’économie réelle . Que va t’il se passer ?

« Small is beautiful » disait-on en 1970.

Il est urgent de signer un nouveau contrat avec la nature en mettant celle-ci au centre qui lui revient : cultiver (c’est le cas de le dire) le souci et les respect du vivant dans toutes ses formes et ses allures : on pourrait appeler cela le regard franciscain. Il s’agit non d’une domination par l’homme mais d’une communion non violente où l’intelligence, les connaissances, les techniques et les créations humaines se feront à la lumière du seul vrai capital à protéger à enrichir : la vie de la nature.

L’homme en est un fruit, certes remarquable mais en danger si la nature se délite.